Projet de réhabilitation de la baie de Monastir

Considéré comme l’élément prépondérant de la biosphère, le milieu marin toujours servi et sert encore de réceptacle des eaux usées provenant des agglomérations urbaines et des industries installées près des côtes. Cette évacuation non coûteuse des déchets pourrait engendrer à long terme une dégradation des écosystèmes marins en menaçant la biodiversité par la destruction de certains herbiers ayant un rôle biologique très important et la baisse des ressources halieutiques.
En Tunisie, une prise de conscience des dangers de la pollution sur les milieux naturels a favorisé la mise au point de plusieurs institutions pour gérer les risques encourus. Malgré les efforts fournis, certaines zones des côtes tunisiennes restent menacées par l’action anthropique et l’introduction de substances exogènes ayant un effet négatif sur l’équilibre écologique du milieu naturel et menaçant sa diversité.
Parmi ces zones, la baie de Monastir qui est située en face d’une zone qui connaît une urbanisation accrue avec le développement économique du secteur industriel. Elle est soumise à une évolution permanente induite par des facteurs naturels d’une part et par l’influence des activités anthropiques
d’autre part. La dégradation de la frange littorale (lagune de Monastir, Khnis, Ksibet Mediouni, Lamta et Sayada) serait principalement en relation avec les fortes accumulations de Matière Organique (MO) dans un milieu à faible hydrodynamisme et le résultat de phénomènes naturels et anthropiques.